vendredi 23 juin 2017

L'hospitalité

Aujourd'hui je voudrais vous parler de l'hospitalité parce que j'ai eu avec ma famille la joie de connaître une magnifique expérience en lien avec cette qualité. 

Qu'est-ce que l'hospitalité? L'hospitalité consiste en un accueil cordial et généreux des invités ou des étrangers. Le terme “ hospitalité ” traduit le grec philoxénia, qui signifie “ amour (affection pour, ou bonté envers) des étrangers ”. Dit comme cela ça semble simple pourtant il doit présenter certaines caractéristiques. Pour être véritable, elle doit venir du coeur. Pour les chrétiens, chez qui c'est une qualité essentielle, l'hospitalité est un indice de foi. Jacques explique que pour ce qui est de démontrer sa foi l’hospitalité est une œuvre essentielle. Il déclare : 
“ Si un frère ou une sœur se trouvent nus et manquent de la nourriture quotidienne, et que pourtant l’un de vous leur dise : ‘ Allez en paix, restez au chaud et continuez à bien vous nourrir ’, mais que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire à leur corps, à quoi cela sert-il ? De même aussi la foi, si elle n’a pas d’œuvres, est morte en elle-même. ” —Jacques 2: 14 - 17.

Et par conséquent l'hospitalité hypocrite n'est pas souhaitable comme le souligne le Proverbe 23 : 6 - 8 :
 “ Ne te nourris pas de la nourriture de qui a l’œil sans générosité [littéralement : “qui est mauvais quant à l’œil ”], et ne te montre pas saisi de convoitise pour ses mets délicieux. Car comme quelqu’un qui a calculé dans son âme, ainsi est- il. ‘ Mange et bois ’, te dit-il, mais son cœur n’est pas avec toi. Ton morceau que tu as mangé, tu le vomiras, et tu auras gaspillé tes paroles agréables. ”. 
Comme il n’est pas de ceux qui donnent sans arrière-pensée, mais qu’il attend quelque chose en retour de ce qu’il donne, un tel homme calcule quelque chose contre celui qu’il invite ; il le reçoit apparemment de bon cœur, mais avec une idée derrière la tête. Si on partage son repas, et surtout si on convoite ses mets savoureux au point de souhaiter y goûter encore, on se place dans une certaine mesure sous sa coupe. On trouvera peut-être difficile de lui refuser quelque chose, et on s’attirera des ennuis. Alors on regrettera d’avoir mangé avec lui, et les paroles agréables qu’on aura exprimées.

Ces éléments posés il fallait pour nous 7 relever un défi. Nous devions recevoir 6 personnes avec notre petit budget et notre modeste maison mais il fallait le faire sans nous mettre en difficulté, d'un coeur sincère et sans calcul alors que ces personnes venaient pour nous apporter quelque chose. Comment faire pour que cette action reste un élan du coeur? Comment aider nos enfants à bien vivre le partage de leurs trésors et pour certains de leur chambre qu'ils allaient laisser deux nuits dont une où les invités y dormiraient ? Pour vous je ne sais pas, mais pour nous la solution consiste à chercher des exemples dans la Bible et méditer dessus, échanger. C'est ce que nous avons fait.

Bien sûr il y a l'exemple d'Abraham qui a offert l'hospitalité à des anges (Genèse 18 : 3, 7, 8 notamment) ou celui de Lot qui a aussi abrité des anges (Genèse 19: 1 - 3, 6 - 7 entre autre). Ce sont des exemples que nous avons évoqués mais nous avons plutôt porté notre attention sur cette veuve qui a partagé le peu qu'elle avait avec le prophète Éliya/Élie : 
La parole de Dieu vint alors à lui, disant : “ Lève-toi, va à Tsarphath, qui appartient à Sidon, et tu devras y demeurer. Écoute : là-bas j’ordonnerai vraiment à une femme, une veuve, de te ravitailler. ” Il se leva donc, alla à Tsarphath et pénétra dans l’entrée de la ville ; et, voyez, il y avait là une femme, une veuve, qui ramassait du bois. Alors il l’appela et dit : “ S’il te plaît, va me chercher un peu d’eau dans un récipient pour que je boive. ” Comme elle partait en chercher, il se mit à l’appeler et dit : “ S’il te plaît, va me chercher un morceau de pain dans ta main. ” Mais elle dit : “ Aussi vrai que ton Dieu est vivant, je n’ai pas de gâteau rond, [je n’ai] qu’une poignée de farine dans la grande jarre et un peu d’huile dans la petite jarre ; et voici que je ramasse quelques morceaux de bois, puis je devrai rentrer et préparer quelque chose pour moi et pour mon fils ; il nous faudra manger cela et puis mourir. ” Alors Éliya lui dit : “ N’aie pas peur. Rentre, fais selon ta parole. Seulement, avec ce qu’il y a là, prépare-moi d’abord un petit gâteau rond, et tu devras me l’apporter ; tu pourras préparer ensuite quelque chose pour toi et pour ton fils. Car voici ce qu’a dit le Dieu d’Israël : ‘ La grande jarre de farine ne s’épuisera pas, et la petite jarre d’huile ne diminuera pas, jusqu’au jour où Dieu donnera une pluie torrentielle sur la surface du sol. ’ ” 
1 Rois 17 : 8 - 14

Voici la situation : 
À cette époque, à cause d’une longue période de sécheresse, beaucoup de gens sont menacés par la famine. Parmi eux, notre veuve et son jeune fils qui vivent à Tsarphath. Vient le moment où il ne leur reste plus de nourriture que pour un repas et pourtant consciente d'avoir affaire à un prophète de Dieu, la veuve accueille Élie avec hospitalité. Elle était sincère car elle a été effectivement récompensée par Dieu qui lui a fourni miraculeusement de la nourriture à cette femme, à son fils et à Éliya jusqu’à la fin de la sécheresse (1 Rois 17 : 15 - 16) et Jésus la citera en exemple aux habitants de Nazareth (Luc 4 : 24 - 26).

Le rapport avec nous : elle a offert ce qu'elle avait de meilleur d'un coeur sincère. Et au bout de notre réflexion avec les enfants nous nous sommes axés sur le fait de donner. Et alors toute la maison s'est mise en action : chacun a nettoyé, je me suis chargée de la cuisine, nous avons préparé les lits pour deux de nos chambres (nous en avons 3) et mon mari a avancé autant que possible sur les travaux de la salle d'eau (mais le ciment n'avait pas fini de sécher pour poser la peinture sur un mur). In fine mon mari et nos enfants ont même trouvé de quoi offrir quelques souvenirs issus de l'artisanat de la région. À nous occuper autant à tout faire pour que nos invités soient reçus dans les meilleures conditions possibles, nous n'avons pas eu une minute pour penser à la raison de leur visite et nous nous sommes vraiment tournés vers le fait de donner. 

Résultat : cette promesse est vraie : “ Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. ” — Actes 20 : 35. Lorsque nos invités sont arrivés nous étions dans la joie de leur offrir le maximum de ce que nous pouvions. Et nous avons eu la joie de partager une journée et demie excellente dans un réelle partage, avec de nombreux échanges, et des liens ont commencé à se tisser. J'ai même eu la chance que ma machine à laver, qui avait montré de signes de fatigue le vendredi, ne me lâche qu'après ma dernière lessive relative à leur venue, après leur départ. De plus, je ne sais comment, nous parvenions à financer l'achat d'une autre avec en sus le près d'une par un ami le temps que la nouvelle soit livrée. Je n'ai donc eu qu'à essorer mon linge à la main qu'une fois! 

En conclusion, même s'il est vrai qu'il y a eu des bienfaits matériels, les bienfaits en terme de relation humaine ont été plus importants.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire